Dès les périodes mérovingienne et carolingienne, à Ver-sur-Launette, Verberie ou Bargny, les rois résident dans le Valois. 

Et c’est à partir du Moyen Âge Central qu’ils vont y faire édifier de grands châteaux. 

Leur entourage, fils de rois, frères de rois, les imiteront. Si bien que cette architecture princière et royale est régie par des règles similaires à celles de l’architecture de la noblesse intermédiaire, mais dans des proportions bien différentes. 

Entre lieux de gouvernement et résidences fortifiées, Béthisy-Saint-Pierre, Villers-Cotterêts, Pierrefonds et La Ferté-Milon n’auront plus de secrets pour vous.

Ces dernières années, plusieurs recherches inédites ont porté sur le château, les remparts et l’église Saint-Thomas. Certaines caves ont aussi été réexaminées alors que quelques faits historiques méritaient un dépoussiérage. Il en ressort une nouvelle lecture de l’histoire et du patrimoine de la ville, plus surprenante encore que ce que nous imaginions. La balade sera l’occasion d’un retour sur ces découvertes.

Le XVI° siècle prolonge les contrastes révélés à la fin du Moyen Âge, avec la cohabitation de plus en plus inégale entre monde urbain et monde rural, l’affirmation de la Couronne de France face à la noblesse et au clergé, l’adoption progressive du capitalisme marchand et la naissance des empires coloniaux… 

En ce sens, la guerre civile qui suit la Réforme protestante conclut parfaitement la période. Elle prend à l’échelle nationale la forme de huit guerres de Religion alors que du point de vue local, la conséquence est surtout politique : le Valois, divisé entre les clans Montmorency, Bourbon et surtout de Guise, verra l’établissement d’un nouveau groupe de nobles, fidèles des rois de France récompensés par Henri IV.

Crépy-en-Valois a compté au moins neuf portes en son sein !  

Des deux portes encore existantes (Porte de Paris et Sainte-Agathe), aux portes bien connues de nom mais non d’apparence (Porte du Paon), à celles que l’on connaissait (Porte Saint Ladre) ou encore dont on ne connaît presque rien (Porte des Oinctiers ou encore Porte des Capucins), découvrez l’histoire fascinante des portes crépynoises ! 

Conférence en deux temps menée par Laura GARNIER (©LittlePreservationist). Il s’agira de prendre conscience de l’omniprésence du patrimoine architectural historique crépynois dans le milieu urbain d’aujourd’hui. 

Pour se faire, nous profiterons du retour du printemps pour déambuler dans Crépy sur les traces d’un riche héritage architectural.

Les recherches historiques mènent à côtoyer des personnages historiques aux destinées uniques. 

Ils sont célèbres ou oubliés, bien documentés ou laissant au contraire place à une part d’interprétation… voire de surinterprétation ! 

Rieul, chrétien de la fin de la période romaine, fonde le diocèse de Senlis dont dépendait la moitié des villages du Valois jusqu’à la Révolution française. 

En plus de jeter les bases d’une structure qui encadre la société pour près de quinze siècles, il est resté célèbre pour quelques miracles… dont celui des grenouilles ! 

Aliénor de Vermandois, fille du terrifiant Raoul de Valois, belle-sœur du terrible comte Philippe d’Alsace et cousine germaine du roi anglais Richard Cœur de Lion, pourrait passer pour un personnage de second plan mais elle nous invite à réévaluer la place des femmes dans la société politique du Moyen Âge et à redécouvrir la plus importante page de l’histoire du Valois.

Comment se caractérise l’occupation gauloise puis romaine du Valois ? Comment apparaissent les seigneuries et quelle est leur différence avec les paroisses ? Qui sont d’ailleurs les seigneurs ? De quand datent les paysages, les noms des villages, ceux des rivières ou même ceux des rues mais surtout, témoignent-ils d’un mode de vie spécifique au Valois ? 

Ce sont à ces questions – et à beaucoup d’autres – que tentera de répondre cette conférence en profitant des résultats d’études inédites menées en 2020 et 2021 avec le soutien de la CCPV sur trois villages fort différents mais tout aussi passionnants les uns que les autres. 

La fortification collective est encore mal connue, en dehors des très grandes villes ou de la fortification bastionnée, toutes deux quasiment absentes du Valois. 

Pourtant, notre territoire présente des spécimens formidables. La vingtaine de tours de La Ferté-Milon, les hautes courtines de Crépy-en-Valois et la toponymie évocatrice de Nanteuil-le-Haudouin sont de ceux-là. 

Mais l’enceinte n’est pas toujours, ou pas seulement, une fortification ; elle n’est d’ailleurs pas toujours « urbaine » puisque tous les villages de la Nonette étaient fortifiés et que l’étude des bourgs de la vallée de l’Ourcq révèlent progressivement le même constat… 

Le saviez-vous ? La France est le pays qui possède le plus de vitraux au monde.

Laura GARNIER (@LittlePreservationist) vous invite à un voyage dans le temps à travers l’art du vitrail. Cet art, qui a atteint son apogée aux XII° et XIII° siècle, a aussi une histoire qui remonte au haut Moyen Age et qui se prolonge encore aujourd’hui.

Les techniques, les thèmes, la composition et le dessin évoluent au cours des siècles. Nos cathédrales et nos églises présentent presque toutes les différentes étapes de cette évolution.

La conférencière vous propose, à travers l’exemple de l’église d’Orrouy, une plongée dans cet Art ancestral. 

De l’origine des vitraux et de leurs symboliques, en passant par la technique de leur création et jusqu’à leurs restaurations, découvrez les mystères d’un artisanat qui a traversé l’histoire

« Digne de mourir, comme inutile au monde » : c’est en ces termes que les archives ont conservé la trace de la condamnation à mort d’un valet déclaré coupable de vol, à Paris, en 1391. Cette sentence glacée conforte-t-elle la vision d’un Moyen Âge sanguinaire où la peine capitale aurait été fréquente ?

Révèle-t-elle la puissance d’un roi qui affirme ainsi sa domination sur ses sujets, ou la dérive de l’Église qui ne considère plus que, selon l’enseignement de saint Augustin, le criminel peut être racheté ?

Condamner à mort Moyen Âge n’est pas un acte plus anodin qu’aujourd’hui, et si, en ces siècles de construction de la justice, la condamnation est un outil d’affirmation du pouvoir royal, ce n’est pas par sa nature coercitive ou arbitraire, mais par l’encadrement des juges et la pratique de la grâce.
C’est là l’autre pan d’un Moyen Âge rénové que Claude Gauvard révèle depuis plusieurs décennies, avec cette volonté d’approcher au plus près, par un examen minutieux et clairvoyant de sources inédites, la cohérence d’une société médiévale qui nous apparaît à la fois étrangère et fondatrice.